3 questions à Rebecca Briot

Rebecca Briot : apporter de la visibilité aux métiers verts

3 questions à...
07/12/2023

Après plusieurs expériences dans le secteur de l’environnement, Rebecca Briot décide de combiner son expertise dans ce domaine et son attrait pour les relations humaines. Parallèlement, son désir d’indépendance émerge. Elle se lance dans l’entrepreneuriat en 2022.

Bonjour Rebecca, pouvez-vous nous raconter votre parcours jusqu’à la création d’entreprise ?

Ma formation d’ingénieur agronome m’a apporté des connaissances pluridisciplinaires en sciences du vivant et de l’environnement. Lors de ma première expérience en qualité de cheffe de projet chez Nomadéis, cabinet d’études et conseil, je réalisais des études de filières, toujours en lien avec l’agriculture et l’environnement. Puis j’ai rejoint pendant 9 ans Dervenn, entreprise de génie écologique spécialisée dans la restauration d‘espaces naturels, dont j’ai pris la direction du bureau d’études. Au cours de ces expériences, je me suis ainsi rapidement passionnée pour l’humain et la gestion des compétences. En croisant mes expériences de recrutement chez Dervenn avec celles d’autres dirigeants d’entreprises dans le secteur des éco-activités, j’ai fait le constat que, comme dans tant d’autres secteurs, nos entreprises peinaient à recruter. Il s’agissait bien souvent de postes techniques, en pleine évolution voire naissants. Paradoxalement, ces activités sont très attractives, avec parfois en face un nombre de candidats importants, qui de leur côté rencontrent des difficultés à trouver un poste.

Parallèlement, très active au sein du CJD, mouvement des dirigeantes et des dirigeants responsables et engagé.es, j’y ai développé un désir d’entreprendre.

Mon attrait pour l’humain et les ressources humaines, associé à mon expérience opérationnelle dans le domaine de l’environnement, m’ont donné l’envie de créer une activité.

Une envie qui aboutira à la création de Muhalink Repère, pouvez-vous nous en dire davantage ?

Muhalink Repère est un cabinet de conseil RH et de recrutement spécialisé dans les métiers de l’environnement et de la transition écologique. Nous intervenons notamment sur les activités liées à la gestion de l’eau, à la rénovation énergétique des bâtiments, aux mobilités douces ou encore aux énergies renouvelables.

J’ai co-fondé la société avec Romain Beke, recruteur de profession tombé dans la marmite de l’environnement. Romain apporte au binôme ses compétences commerciales et sa passion pour la communication. Il s’attache par exemple à la cohérence entre les attentes du poste et les contraintes et aspirations personnelles du postulant. De mon côté, je me concentre sur les aspects techniques du poste et les compétences des candidats. Notre complémentarité est une force de l’entreprise !

Les métiers liés à l’environnement sont très techniques. Pour favoriser la mise en relation des bons profils face aux bons postes, il est essentiel selon moi d’avoir une expérience opérationnelle, de suivre les actualités du secteur et d’être dans les bons réseaux.

C’est sur ces aspects que se base notre positionnement différenciant. Notre objectif à terme : être présent localement auprès de nos clients et devenir leader au niveau national.

Nous étoffons notre offre de services à l’accompagnement à la marque employeur, toujours de manière très opérationnelle.

Le chemin vers l’entrepreneuriat est challengeant, qu’en retenez-vous ?

Avec le recul, j’ai toujours eu une volonté d’indépendance, de « sortir du cadre ». Comme tant de candidats rencontrés, j’ai aussi eu envie d’apporter une contribution personnelle à la transition écologique, et ce levier RH me parait être un moyen intéressant.

L’entrepreneuriat est une remise en question perpétuelle, c’est important de bien s’entourer et surtout d’écouter les conseils des autres, même quand ils ne vont pas dans votre sens. Pour cela, je m’épaule toujours du CJD, et depuis peu de la BGE (Boutique de gestion des entreprises). J’ai rejoint le Quadrium, une pépinière d’entreprises de Rennes Métropole, gérée par Citédia. Cela me permet d’affirmer mon ancrage territorial et les bénéfices sont nombreux. La pépinière favorise la convivialité, les synergies avec d’autres entreprises, et le croisement de compétences. C’est enfin un bon moyen d’accélérer mes prises de décision avec les conseillers à notre disposition.

 

Crédits photos : ©Arnaud de Giron et ©Melbas Film